September 26, 2019

Françoise Sagan’s first novel was Bonjour Tristesse,
so named in homage to Billie Holiday and to one of her most
famous songs, “Good Morning Heartache”. The French writer
went in search of Lady Day and met her…

A unique moment in time, a meeting between two
talented women, dissimilar yet by no means dissonant. A
meeting between “the torn and aching voice of black
America” that is also “the voluptuous, husky and capricious
voice of Jazz in its purest form”, and the “petite musique” of
Françoise Sagan, with her unusual yet romantic charm, icon
of the Saint-Germain-des-Prés bourgeoisie and perfect
“Parisienne”; a meeting between a black diamond burst forth
from the slums of Pennsylvania and a golden gem from
sunny Saint Tropez, between the Lady Day haunted by her
demons and a “charming little monster” who was still
discovering hers…
In 1956, Billie Holiday was 41, Françoise Sagan only just 21.
They had in common an inextinguishable thirst for life, for
happiness, and an intense sensibility. The former was
already known the world over, the latter was a star in the
making. During her first stay in New York, the little
Frenchwoman left the luxurious comfort of the Pierre Hotel
and travelled 300 km in a taxi to reach a sort of “country
music club, with an unpretentious, voluble, rowdy and excited
crowd, out of which surged a large black woman, tall and
athletic, with almond-shaped eyes that she closed for an
instant before beginning to sing, immediately leading us in a
swaying dance across gay, desperate, sensual or cynical
galaxies…” (extract from “With Fondest Regards”, Dutton,
1985).

What might these two creatures, complete strangers, have
had to say to one another? That’s the mystery of jazz…

Jean Christophe Servant Rimbaud

 

 

Bonjour Tristesse

 

Bonjour Tristesse, premier livre de Françoise Sagan, ainsi nommé en hommage à Billie Holiday et à une de ces chansons emblématiques, « Good Morning Heartache ». La romancière française est partie à la recherche de Lady Day, et l’a rencontrée...

 

C’est un moment unique, celui d’une rencontre entre deux talents dissemblants, mais pas dissonants. Rencontre de « la voix douloureuse et déchirée de l’Amérique noire », qui est aussi « la voix voluptueuse, rauque et capricieuse du Jazz à l’état pur », et de la « petite musique » au charme étrange et romantique, icône de la bourgeoisie germano-pratine, symbole absolu de la « Parisienne » ; rencontre d’un diamant noir surgi des taudis de Pennsylvanie et d’une pépite dorée au soleil de St-Tropez ; de la Lady Day hantée par ses démons et d’un « charmant petit monstre » encore à la découverte des siens… 

En 1956, Billie Holiday a 41 ans, Françoise Sagan, à peine 21. Elles ont en commun une inextinguible soif de vivre, d’être heureuses, une sensibilité à fleur de peau. L’une est une artiste universellement reconnue, l’autre un talent encore en devenir. Pendant son premier séjour à New-York, la petite française va faire 300 km en taxi, quittant le confort luxueux du « Pierre » pour rallier un genre de « boîte de country music, avec un public peu brillant, bavard, braillard et agité, d’où nous vîmes surgir une femme noire et forte, longue, avec des yeux fendus qu’elle ferma un instant avant de se mettre à chanter et de nous faire chavirer aussitôt dans des galaxies gaies, désespérées, sensuelles ou cyniques... » (extrait de « Avec mon meilleur souvenir », éditions Gallimard, 1984).

Que pouvaient avoir à se dire deux créatures si fondamentalement étrangères l’une à l’autre ? C’est tout le mystère du Jazz...



Jean Christophe Servant Rimbaud



 

 

 

 


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