In 1938, Jean-Paul Sartre published La Nausée (Nausea). A
soft melody provides the tempo for the final pages of the
book, when the main character, Antoine Roquentin, has hit
rock bottom and is suffering from chronic depression… Some
of These Days sounds in his ears, giving him renewed
energy and a new desire…
“That could even make an apologue: there was a poor man
who got in the wrong world. He existed, like other people, in a
world of public parks, bistros, commercial cities and he
wanted to persuade himself that he was living somewhere
else, behind the canvas of paintings, with the doges of
Tintoretto, with Gozzoli's Florentines, behind the pages of
books, with Fabrizio del Dongo and Julien Sorel, behind the
phonograph records, with the long dry laments of jazz. And
then, after making a complete fool of himself, he understood,
he opened his eyes, he saw that it was a misdeal: he was in
a bistro, just in front of a glass of warm beer. And at that very
moment, on the other side of existence, in this other world
which you can see in the distance, but without ever
approaching it, a little melody began to sing and dance: "You
must be like me; you must suffer in rhythm." The voice sings:
“Some of these days, you'll miss me, honey”.
Nausea – Jean-Paul Sartre
Some of These Days was written and composed by Shelton
Brooks in 1910. It was extremely popular and became a Jazz
classic, covered and played by the Original Dixieland Jazz
Band, Louis Armstrong, Cab Calloway, Ella Fitzgerald, Bobby
Darin, Judy Garland, Leon Redbone...
Jean Christophe Servant Rimbaud
Translated from the French by C. Hinton
En 1938, Jean-Paul Sartre publie La Nausée. Une petite
mélodie rythme les dernières pages du livre, alors que le
personnage principal, Antoine Roquentin, est en pleine
dépression, au fond du trou… Some of These Days résonne
à ses oreilles, éveillant en lui une nouvelle énergie, un
nouveau désir...
Ça pourrait même être un apologue : il y avait un pauvre
type qui s’était trompé de monde. Il existait, comme les
autres gens, dans le monde des jardins publics, des bistrots,
des villes commerçantes et il voulait se persuader qu’il vivait
ailleurs, derrière la toile des tableaux, avec les doges du
Tintoret, avec les graves Florentins de Gozzoli et Julien
Sorel, derrière les disques de photo, avec les longues
plaintes sèches du jazz. Et puis, après avoir bien fait
l’imbécile, il a compris, il a ouvert les yeux, il a vu qu’il y avait
maldonne : il était au bistrot, justement, devant un verre de
bière tiède. Et à ce moment précis, de l’autre côté de
l’existence, dans cet autre monde qu’on peut voir de loin,
mais sans jamais l’approcher, une petite mélodie s’est mise à
danser, à chanter : « C’est comme moi qu’il faut être ; il faut
souffrir en mesure. »
La voix chante :
"Some of these days
You’ll miss me honey."
(…) « Quand la voix s’est élevée, dans le silence, j’ai senti
mon corps se durcir, et la Nausée s’est évanouie »
La Nausée – Jean-Paul Sartre – Galllimard - 1938
Some of these days a été écrite et composée par Shelton
Brooks en 1910. Très populaire, la chanson devient un
standard du Jazz, reprise et interprétée par l’Original
Dixieland Jass Band, Louis Armstrong, Cab Calloway, Ella
Fitzgerald, Bobby Darin, Judy Garland, Leon Redbone...
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